Les "preuves" de l'existence de Jésus Christ
Elles ne sont pas nombreuses et vraiment pas très solides :
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Flavius Josèphe
Né en 37 à Jérusalem, Ben Mathithiau dit Flavius Josèphe est un historien
juif du coté des romains. Il est l'auteur de "Guerre Juive" dans lequel il
ne mentionne pas JC et de "Les Antiquités juives" vers +95 en vingt
livres. Au chapitre XVIII apparaît un bref passage relatif à Jésus connu
sous le nom de Testimonium Flavianum. Cependant, il ne fait aucun doute
aujourd'hui que ce passage constitue, sinon dans sa totalité, au moins
partiellement, une interpolation due à une main pieuse (L'Église elle-même
le reconnaît), effectuée au IVe siècle par Ambroise de Milan sous le nom
d'Egesippo ou d'Eusèbe de Césarée "le faussaire" (L'âme damnée de
l'empereur Constantin). On voit d'ailleurs mal comment un juif pourrait
parler d'un "messie". Source
www.bible.chez-alice.fr : Encyclopedia Universalis.
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Quirinus
En l'an 6 après JC, Sulpicus Quirinius, gouverneur de Syrie, entre en
fonction (censé gouverner à la naissance de JC selon Luc 2-2). JC est
aussi censé naître sous Hérode (Matthieu 2-1) mort en -4 ! Pour sortir de
cette contradiction gênante, certains chrétiens parlent d'une pierre
découverte à Antioche et dont l'inscription parle de Quirinus avant la
naissance de JC. Cette pierre existe bien mais ne fait que relater des
faits de guerre de Quirinus et ne résout pas la contradiction de date due
à une méconnaissance de l'histoire des auteurs des évangiles. Source
"Le Nouveau Testament"
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Suétone
Caius Suetonius Tranquillus naît sans doute à Rome vers +70, un homme de
bibliothèque, un historien un peu approximatif. Il parle de juifs
provoquant des troubles à Rome à l'instigation d'un certain Crestos en +42
(à peu près 10 ans après la mort supposée de JC). Crestos (à ne pas
confondre avec Christos) signifie "le bon" ou "utile" et était courant
dans la Rome de l'époque, souvent porté par des esclaves libérés. C'était,
par exemple, le nom de l'adjoint du préfet Ulpien. Ici il s'agit d'un des
chefs organisateurs des désordres qui se révélèrent à Rome avec une
particulière fréquence dans les années 39-40 sous Caligula. Vu le problème
posé par les dates et les lieux, l'Église ne défend plus guère la théorie
Crestos=Christ=JC. Source
www.bible.chez-alice.fr : Encyclopedia Universalis.
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Mara Bar Sérapion
La lettre ne cite ni le Christ ni Jésus. Elle parle du roi des juifs qui
pourrait dater de plusieurs siècles avant JC et elle contient des erreurs
historiques.
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Tacite
Publius Cornelius Tacitus né en +52/54, historien romain, à propos de
l'incendie de Rome, en +116 (qui n'a jamais eu lieu). En +120, il cite les
chrétiens dont le nom leur vient du Christ. Les historiens critiques ont
prouvé que ce témoignage est une interpolation (Tacite parle par exemple
du procurateur Pilate qui n'était que préfet). Il est prouvé qu'il s'agit
d'un faux qui date de 1429 écrit par Pogge, un secrétaire pontifical, un
des plus grands faussaires du christianisme. Source
www.bible.chez-alice.fr : Encyclopedia Universalis, Professeur Gaspard
Angeleri
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Pline le jeune
Caius Plinius Secondus gouverneur, en 112, cite une communauté qui croyait
en un certain Khristo. Contrairement à ce que l'Église a soutenu, il ne
s'agissait pas de chrétiens. On pense que le passage est un faux et
peut-être la lettre entière. Il faut noter que la lettre ne cite pas
Jésus. Source www.bible.chez-alice.fr :
Encyclopedia Universalis.
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Thallus
Aurai témoigné au sujet de l'obscurité qui s'est abattu au moment de la
crucifixion de JC (et dont personne n'a entendu parler). L'écrit lui-même
n'existe pas, il est cité par Eusèbe (le faussaire) qui cite lui-même
Jules l'Africain. Ce témoignage daterait entre +100 et +200.
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Talmud juif
Il parle vaguement d'un certain Yeshu pendu la veille de Pâques. C'est
vague et que penser d'un texte rédigé vers le Ve siècle?
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Lucien
Lucien de Samosate, romain satirique, vers +200, raille les chrétiens qui
adorent ce "sophiste crucifié". Qu'en conclure à une époque où les
évangiles étaient déjà rédigés?
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Lemaire : en Octobre 2002, Lemaire, archéologue, fait paraître un
article dans "Biblical Archaeology Review" où il affirme qu'un ancien
coffre a servi à recevoir le corps de Jacques frère de Jésus. On ne sait
pas dater l'ossuaire ni d'où il vient. Lemaire appuie ses dires sur une
inscription gravée en araméen dans l'ossuaire "Jacob fils de Joseph, frère
de Jésus". La presse s'empare de l'affaire : enfin une "preuve" de
l'existence de Jésus. Quelques jours plus tard, Paul Flesher de
l'université du Wyoming démontre que c'est un faux : la deuxième partie
"frère de Jésus a été rajoutée plus tard autour du IIIe siècle.
«Il s'agit d'une extrapolation», a estimé l'abbé Émile Puech, de l'École
Biblique et archéologique française de Jérusalem. La juxtaposition de
trois noms est rare mais pas unique, rien ne prouve qu'il s'agisse de
personnes très connues et certainement pas que Jacques soit le fils de
Joseph et Marie, a-t-il déclaré à l'AFP. «Ce n'est plus de la science, ni
du travail d'historien, mais du roman ou du business».
En décembre 2002, l'enquête continue : voir l'article dans "Sciences et
Avenir" du mois de décembre 2002. On s'avance vers un faux : de plus en
plus de soupçons pèsent sur cet ossuaire qui pourrait bien constituer la
plus grosse fraude archéologique de ces dernières années. Les spécialistes
s'en détournent prudemment. Les "preuves" avancées par Lemaire qui
reposent surtout sur sa conviction paraissent bien minces et des faits
troublants restent inexpliqués. Bref : la seule "preuve" de l'existence de
JC pourrait bien n'être qu'un immense canular... Source
www.bible.chez-alice.fr : Biblical Archaeology Review.
En juin 2003, un comité d'experts archéologues israéliens rend son verdict : L'ossuaire qui aurait servi à recevoir le corps du frère de Jésus est un faux: l'ossuaire est d'époque mais la gravure est récente. Une commission d'experts a conclu à un faux et le 25 juillet 2003, le vendeur Oded Golan (qui n'en est pas à son premier faux) a été arrêté par la police qui a perquisitionné son domicile et a trouvé des outils pour réaliser le faux et d'autres faux ossuaires à moitié terminés... Sources www.bible.chez-alice.fr :, http://fr.news.yahoo.com/030618/5/39gn5.html, http://www.archaeology.org/magazine.php?page=online/features/ossuary/index, http://www.arte.tv/fr/semaine/244,broadcastingNum=1138187,day=1,week=35,year=2010.html
On le voit, les "preuves" sont bien peu nombreuses, bien minces, bien fragiles et fort tardives pour un personnage qui aurait fait des miracles devant des milliers de personnes, dont la renommée était connue jusqu'à l'étranger, serait mort puis ressuscité et elles concernent le Christ : personne n'a entendu parlé de Jésus de Nazareth...
Les "preuves" de l'existence du Christ n'en sont pas vraiment. Et il n'existe nulle trace de Jésus de Nazareth en dehors des écrits chrétiens. Bizarre...
15/12/2019