English version : The Big Lie of the Bible

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Histoire et chronologie de la chrétienté

De 0 à l'an 1000


An1
C'est la référence officielle (choisie au VIe siècle) du calendrier chrétien
Dans la province romaine de Galilée, les Esséniens annoncent la venue prochaine d'un sauveur puis la fin prochaine du monde. C'est aussi la date officielle de la naissance du mythe Jésus de Nazareth, date choisie par le moine Deny le Petit d'après Luc qui affirme que JC a eu 30 ans "en l'an 15 du principat de Tibère" ce qui contredit Mathieu (Hérode) et Luc (Quirinius). A cette époque, les imposteurs, prestidigitateurs... prenaient le titre de Christ. A cette époque, le village de Nazareth n'existait pas ! (il a été créé beaucoup plus tard par les croisés) Source www.bible.chez-alice.fr : révérend Taylor. Gérald Messadié - 4000 ans de mystifications historiques.

6
Quirinius, gouverneur de Syrie, entre en fonction (censé gouverner à la naissance de JC selon Luc 2-2). Cette erreur de date reflète aussi la méconnaissance des rédacteurs des évangiles. L'empereur romain Octavien, occupe définitivement la Palestine, enlève Archéaleos, fils d'Hérode, du trône de Jérusalem pour y mettre Copponius qui n'est pas juif. Pour les Hébreux, cette substitution représente la réalisation de la prophétie de Jacob "La venue du Messie sera vérifiée lorsque le sceptre de David aura été enlevé des mains d'un juif pour passer dans celles d'un étranger". La conséquence de l'exaltation de la prophétie de Jacob dans le peuple hébraïque fut que des messies commencèrent à surgir un peu partout. Ces messies étaient considérés par les romains comme des perturbateurs et étaient capturés comme Theudas, Dosidée de Samarie, Meadre, Jean de Gamala, Simon. La lecture de cette prophétie par les auteurs des évangiles a conduit Matthieu à situer la naissance de Jésus-Christ sous Hérode en -4 et Luc sous Quirinius en +6. Cette contradiction, gênante pour l'Église n'a toujours pas été résolue... Sources www.bible.chez-alice.fr : "Le Nouveau testament", "Dossiers d'Archéologie" N°279-Dec 02 - Jan 03.

Publius Sulpicius Quirinius :

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Ier siècle
Les sectes monothéistes qui attendent le Messie ou qui affirment qu'il est déjà venu pullulent et vont proliférer autour du Ier IIe et IIIe siècle : Audiens, Apolinnariens, Arabiens, Ariens, Baptistes, Batrachites, Borborites, Cerdoniens, Cerinthiens, Collutiens, Corpocratites, Donatistes, Ebionites, Encratites, Enthousiastes, Esséniens, Euchites, Eunomiens, Heracleonites, Hermogéniens, Hydroparastates, Macédoniens, Mandéens, Manichéens, Marcéliens, Marcionistes, Masbothéens, Messaliens, Millénaires, Montanistes, Nabatéens, Nazaréen, Naziréen, Novatiens, Ophites, Orphites, Papianistes, Pauliens, Pauliniens, Pépuzites, Photiniens, Phryges, Pneumotaches, Priscillanistes, Sabatiens, Sabéens, Saccophores, Tascodrogites, Tessarécédécatites, Tétradites, Valentiniens... qui pratiquaient plus ou moins la Torah. Arrive Paul qui simplifie tout ça en ne demandant à ses disciples que la conversion intérieure et le baptême. Paul annonce la venue d'un messie intemporel : Christ (du grec "khresto" : oint et consacré). C'est un succès et le mouvement "chrétienté" s'étend rapidement autour de la Méditerranée, souvent aux dépens des autres sectes déclarées hérétiques. Source www.bible.chez-alice.fr : "Panthéisme" François Bouvier

29 à 33
Cette période correspond aux écrits les plus falsifiés et surtout amputés par les clercs chrétiens : la censure est en marche : Flavius Josèphe, Tacite Suétone, Philon, Dion Cassius, Paterculus... ont été amputés ou bricolés. A chaque fois, chez tous ces auteurs, une lacune portant sur les années 29-31 est constatée. Les clercs chrétiens ont fait le vide pour suggérer que les passages disparus auraient témoigné de l'existence de JC alors qu'ils étaient muets à son sujet ? Source www.bible.chez-alice.fr : "Jésus anatomie d'un mythe P. Boistier

33
Date officielle de la "mort" de Jésus de Nazareth, officiellement crucifié par les romains puis ressuscité (pour ceux qui croient au mythe). On commencera à écrire les premiers témoignages sur sa vie et sa mort plus de cent ans plus tard. "La résurrection de Jésus, à la base de la foi chrétienne n'est pas un événement historique" (Joseph Moingt). Les seuls témoignages de la résurrection de Jésus sont ceux de gens ayant la foi, et pour cause... Notons ici que dans la crucifixion romaine, le condamné est debout, les bras attachés à une poutre horizontale (patibulum) soutenue par 2 pieux fourchus (crux) et qui, épuisé, meurt par étouffement. Ce n'est que sous Constantin, au IVe siècle que l'Église a adopté la croix : symbole égyptien, symbole de Mithra et de Tammouz pour augmenter l'impact de l'image du Christ. Notons aussi que quand on meurt par crucifixion, on meurt étouffé et le supplice dure plusieurs jours et non pas trois heures comme Jésus christ. Mais les auteurs des évangiles ont essayé de faire coïncider l'histoire avec les prophéties ce qui a engendré pas mal d'absurdités. Enfin, des expériences ont montré que si on cloue quelqu'un sur une croix par les mains, celles-ci se déchirent et ne peuvent pas supporter le poids du supplicié. Sources www.bible.chez-alice.fr : Joseph Moingt. "Les grands contemporains de Jésus ont-ils parlé de lui ? Non. Les pièces officielles de l'administration romaine gardent-elles trace de son existence ? (...) Nul résumé d'une délibération concernant le christianisme au Sénat. Y eut-t-il un rapport adressé à Tibère par Ponce Pilate sur "l'affaire Jésus" ? C'est possible, mais nous ne l'avons pas. A considérer les compatriotes de Jésus parmi lesquels se déroula sa vie humaine et à recueillir leurs témoignages, on n'est pas plus avancé. Les manuscrits de la mer Morte sont muets aussi. Pas un seul document n'a été trouvé dans les manuscrits de la mer Morte où il soit question du fils de Marie". Source www.bible.chez-alice.fr : "Jésus en son temps" Daniel Rops de l'académie française.

55 ?
Paul ou des évangélistes Esséniens (l'existence de Paul n'est pas certaine, ce qui est certain, c'est que tous les écrits dits "de Paul" ne sont pas du même auteur. Par exemple, les épîtres à Timothée, à Tite, aux hébreux... ne sont pas de Paul. De nombreuses épîtres ont été rallongées ultérieurement, probablement vers 150. Ce sont dans ces ajouts que les indices d'un Jésus réel sont les plus nets). Paul a probablement été converti à Damas par les Esséniens, il en récupère des formules comme "Nouvelle alliance". Paul récupère le nom de Krishna pour construire l'histoire d'un Christ Messie mythique. Paul ne parle jamais de la naissance de Jésus de Nazareth (qu'il n'a jamais rencontré : Ephes 3-3 : "C'est par révélation que j'ai connaissance des mystères que je viens de vous exposer"). Paul parle d'un Jésus Christ intemporel, éthéré, mythique, pas du Jésus naît à Nazareth, auteur de miracles devant des milliers de gens et crucifié par Pilate. D'ailleurs A. Renan a écrit "Pour Paul, Jésus n'est pas un homme qui a vécu ou enseigné (...) C'est un être tout divin". Paul cite 200 fois le Christ et seulement 12 fois Jésus, à chaque fois d'une manière maladroite en l'ajoutant à Christ : Christ-Jésus ou Jésus-Christ comme si le "Jésus" avait été rajouté après coup... Paul n'utilise jamais l'expression "Jésus a dit" ou "Jésus a fait" ou "Jésus de Nazareth" ou "Jésus de Bethléem". Et pour cause, les quatre évangiles de Marc, Luc, Matthieu et Jean (où le personnage du Christ va prendre forme), seront écrites au moins un siècle plus tard... Paul ne cite jamais des lieux aussi essentiels que Nazareth, Bethléem, Golgotha...) Paul ne se rend jamais à Bethléem, jamais à Nazareth et très tardivement à Jérusalem où il ne prend pas la peine de s'informer au sujet d'un certain Jésus de Nazareth (incroyable ! non ?)... Paul pense qu'il sera encore en vie quand Jésus descendra du ciel... (I Thess IV-15) Il y a un nombre extraordinaire de contradictions entre les écrits de Paul et les quatre autres évangiles. Paul parle d'un Christ, personnage surnaturel, cosmique, sans existence réelle, inspiré du martyr du Maître de justice des Esséniens. Il attend impatiemment sa venue prochaine. Dans 1 Corinthiens 15, Paul essaie de convaincre le lecteur que les humains peuvent ressusciter de la mort : pourquoi ne cite-t-il pas Jésus ou même Lazare ? Quand Paul parle du baptême des chrétiens; pourquoi ne parle-t-il pas du baptême du Christ et de Jean le Baptiste ? Paul écrit aussi (Éphésiens 3:4-5) "Le mystère du Christ, qui, dans les générations précédentes, n'a pas été révélé aux hommes". Sources www.bible.chez-alice.fr : "Le Nouveau testament", "Déceptions et mythes de la bible" Graham, "Jésus-Christ Mythe ou personnage historique" R. Peytrignet. Gérald Messadié - 4000 ans de mystifications historiques

64
Mort officielle de Saint-Pierre (Simon), saint bicéphale : l'un de ses crânes est à Saint-Pierre au Vatican (en fait, il s'agit d'un crâne de femme !), l'autre à Saint Pierre et Paul hors les murs, premier pape. En réalité, Saint-Pierre, comme les douze premiers papes, est un personnage légendaire qui n'a jamais existé. Sources www.bible.chez-alice.fr : Encyclopædia Universalis, Académie Pontificale Archéologique.

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66 - 70
Révolte de la Judée contre l'occupant romain. En représailles, les légions romaines rasent Jérusalem, pillent et détruisent le temple et exterminent des milliers de Juifs. C'est sans doute ces heures sanglantes qui inspireront, presque un siècle plus tard, les auteurs des évangiles et de l'histoire de Jésus de Nazareth. D'après les chrétiens, c'est la date de rédaction des évangiles : les chrétiens auraient bien voulu proposer une date encore plus ancienne pour que les auteurs aient connu Jésus mais la prophétie au sujet de la destruction du temple de Jérusalem les en empêchent !

68
Arrivée à Rome du mithraïsme : d'origine persane, le dieu Mithra avait été mis à mort et était ressuscité peu après. Il était né d'un rocher le 25 décembre et avait aussitôt été adoré par des bergers venus lui apporter des cadeaux. Afin de commémorer sa naissance, son culte se pratiquait dans des grottes ou des cavernes. Comme il était un dieu solaire, Mithra était fêté le dimanche, jour du soleil, qui avait été appelé "jour du Seigneur" bien avant le christianisme parce que Mithra était également nommé "Dominus" ou "Seigneur". Primitivement, le principal acte de sa vie fut son combat avec un taureau auquel il fut ensuite identifié ; de telle sorte que le dieu passait pour s'être sacrifié personnellement et avoir donné son sang afin que triomphent la paix et la richesse dans le monde. Plus tard encore, le taureau fut substitué au bélier qui, dans le zodiaque persan, avait été remplacé par un agneau. Le sacrifice de Mithra étant célébré à Pâques, ce dieu devint dès lors l'agneau pascal sacrifié pour le bonheur du monde. Ses fidèles étaient appelés "soldats de Mithra" Le culte de Mithra avait non seulement ses prêtres mais aussi ses nonnes. Son chef suprême était appelé le Pater Patrum (Père des Pères) et siégeait à Rome.
Mithra, bas relief de Taq-e-Bostan (Iran), 300 :

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70

Jérusalem fut prise par Titus. Le Temple, qui venait à peine d'être reconstruit, fut à nouveau détruit. Du coup, tous les espoirs du peuple Juif semblèrent s’évanouir. Pendant plusieurs décennies, les suls habitants de Jerusalem ont été les troupes de le Xe légion.
Statue en marbre de Titus, Musée Chiaramonti :

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Vers 80
Personnage historique, magicien ou thaumaturge, Apollonius de Tyane incarne le sage idéal, l'homme divin au cœur pur. Son histoire aidera les rédacteurs des Évangiles à écrire la leur. Source www.bible.chez-alice.fr : "Encyclopædia Universalis".

Apollonius de Tyane, Musée archéologique d'Héraklion :

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90
La fin du monde d'après St Clément. Le début d'une longue série : 1205 pour Joachim de Flore, 1874, 1914, 1925, 1941, 1969, 1975 pour les témoins de Jéhovah (qui, vu les échecs successifs, ont mis un bémol depuis...) mai 2000 pour Nostradamus.

Portrait imaginaire de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs (mosaïque du milieu du XIXe siècle) :

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95
Écriture du livre de l'Apocalypse : un amalgame de textes, Jésus de Nazareth n'est fait mention nulle part dans ce livre écrit 65 ans après sa "mort" par ses serviteurs : les auteurs, sans doute des naziréens, y parlent d'un Jésus Christ mythique : aucune allusion à l'histoire relatée par les évangiles. La mère du Christ n'est pas encore Marie (tiré du nom égyptien Mari-Amon) mais la Vierge céleste. Jésus n'a pas encore d'existence terrestre... Ce livre n'a pas été écrit par Jean mais probablement repris d'une tradition antique très ancienne qui rapporte la légende Mithraïque de Zarathoustra. Nota : dans 22:18, un rédacteur voue aux fléaux de Dieu celui qui modifiera son livre. Ce qui prouve qu'à cette époque, déjà la "fraude pieuse", qui consiste à modifier les textes pour les besoins du moment, est très répandue. Elle battra son plein entre +100 et +300 : on truquait pour la gloire de Dieu : la liste des martyrs, des évêques, des papes, on invente des écrits de Marc-Aurèle, une correspondance entre Paul et Sénèque. Plus tard, une fausse lettre de Saint-Pierre, des lettres entre Pilate et Tibère, une lettre de Pilate à Claude, une correspondance entre le roi Agbar et Jésus, des lettres de la vierge Marie, des milliers d'apocryphes, des fausses décertales, la fausse donation de Constantin, le faux concile de Sinuesse. Bref la création de faux devient une spécialité de l'Église. Sources www.bible.chez-alice.fr : "Le Nouveau testament", "Jésus-Christ Mythe ou personnage historique" R. Peytrignet 

100
Juste de Tibériade écrit "L'histoire des hébreux". Tous les exemplaires de ce livre compromettant ont été détruits par les chrétiens (un "grand nettoyage" de presque deux mille ans). Mais Photius, patriarche de Constantinople (810-895) qui l'a lu vers 860 écrira : "Dans aucune partie du livre de Juste de Tibériade je n'ai trouvé la plus petite référence qui parle de la naissance de Christ, de sa vie, des événements et des miracles qui le concernent".

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110
Saint Ignace, l'évêque d'Antioche, tente de répondre à des contradicteurs qui disaient qu'ils ne pouvaient admettre ce dont ils ne trouvaient pas trace dans les archives officielles. Au lieu de réfuter cette affirmation par un "témoignage officiel", aussi maigre fut-il, Ignace s'en tint à de vagues formulations pieuses. À l'époque, donc, il n'existait aucune archive officielle au sujet de l'arrestation de Jésus, de sa condamnation, de son supplice et, surtout, d'une éventuelle enquête effectuée après sa résurrection.

Saint Ignace, fresque du monastère d'osios Loukas :

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Vers 120
Rédaction du "Didakhê" ou "Doctrine des douze apôtres" dans lequel les apôtres ne sont pas encore les disciples du Christ mais de simples messagers des communautés pré-chrétiennes. Qui ignore la crucifixion de JC et qui ne fait aucune allusion à la vie de ce personnage. Ce qui prouve qu'à cette date, la rédaction des évangiles de la Bible n'avait pas encore commencé.

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Vers 125
Date estimée de la rédaction du papyrus 52 de la librairie John Rylands à Manchester en Angleterre et dont beaucoup affirment qu'il "contient" l'évangile de Jean. En fait le manuscrit "contient" environ 13 mots dont certains incomplets. Rappelons aussi que certains passages de Matthieu (Les Béatitudes) se trouvent dans un manuscrit de Qumran (4Q525) écrit 125 ans AVANT Jésus-Christ....

Manuscrit Rylands P52 :

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130
Jérusalem, après avoir été entièrement rasée par les romains en 70. 60 ans plus tard, est rebatie et romanisée par Hadrien. Il ne reste donc plus rien des vestiges de l'ère du supposé Christ.

132
Bar Kocheba se déclare le messie des juifs, prend la tête d'une armée contre les romains. A l'issue d'une guerre de trois ans, c'est une nouvelle défaite, Jérusalem est de nouveau rasée. Les évangiles font allusion à cette histoire : encore une prophétie réalisée a posteriori... Mais qui prouve en fait que les évangiles ont été rédigés après 135.

Pièce d'argent Bar Kochba, 134 :

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Vers 140
Rédaction du "Pasteur d'Hermas" qui ignore le nom même de Jésus. Les évangiles, à cette date, n'étaient pas encore commencés...

Le pasteur D'Hermas édition du Cerf :

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144
Un riche armateur grec du nom de Marcion (Né à Sinope vers 85) apporte à Rome les dix épîtres attribuées à Paul (plus tard, il y en aura quatorze... Les quatre dernières ont été rajoutées par Clément pour faire le pont avec les évangiles) et une amorce d'évangile : "L'an quinze du règne de Tibère César, au temps de Pilate, le Christ Jésus, fils de Dieu descendit du ciel et il apparut à Capharnaüm, Ayant pris apparence d'homme, il paraissait âgé de 33 ans..." Personne, à ce moment-là, ne réfute cette thèse... Personne ne demande à Marcion d'aller voir à Bethléem, à Nazareth puisque le mythe de la naissance n'existe pas encore... (A noter que la ville de Capharnaüm n'existait pas en Galilée). On commence à abandonner le Christ intemporel de Paul pour parler d'un Christ qui est réellement descendu sur Terre, envoyé par Dieu le père, persécuté crucifié et ressuscité. L'histoire de sa naissance n'est pas encore vraiment développée. Le Christ a d'abord été pensé sous une forme mythique puis il a été imaginé sur Terre à 30 ans (comme nombre des prédécesseurs prophètes), le récit de la nativité est arrivé beaucoup plus tard. C'est pour ça qu'il y a un "trou" dans la vie du Christ, décrite dans les évangiles, entre son enfance et 30 ans.
"Si les manuscrits enrichissent notre compréhension du christianisme primitif, ils n'en ébranlent pas moins les croyances naïves que certains chrétiens entretiennent sur la judéité de Jésus qui n'aurait été, selon eux, qu'accidentelle ou "incidentelle". A les en croire, le message de Jésus était entièrement novateur, unique, sans la moindre relation avec quoi que ce fut qui l'ait précédé, bouleversant, par sa nouveauté révolutionnaire, tous ceux qui le recevaient". Sources www.bible.chez-alice.fr : Herschel Shanks "L'énigme des manuscrits de la Mer Morte", "L'évangélion Marcionite" André Wautier.

L'apôtre Jean et Marcion de Sinope, peinture sur vélin, XIe siècle, Pierpont Morgan Library :

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Vers 150
 Parmi les apologistes chrétiens du 2ème siècle, Aristide, Saint Justin et Tertulien sont les seuls qui prononcent le nom de Jésus-Christ. Tous les autres Pères de l’Église du 2ème siècle : Tatien, Athénagore, Théophile, Hermias, Quadratus, etc. ne connaissent pas le nom de Jésus. Ils ne parlent que du Christ.

Vers 150
Justin Martyr (mort en 165), le premier à parler des évangiles (mémoires des apôtres), dont la rédaction est entamée mais pas entièrement achevée... Mais comme Tatien, Théophile, Athénagoras, Minucius Félix... ne parle pas de Jésus de Nazareth dont l'histoire n'est pas encore élaborée.
Non seulement Jésus de Nazareth n'apparaît pas dans les premiers écrits chrétiens : Pasteur d'Hermas, Épître de Barnabé, Évangile de Pierre, apocryphes nombreux, textes gnostiques (Évangile de Thomas), mais il est totalement ignoré de toutes les tendances juives de l'époque : Pharisiens, Sadducéens, Zélotes, Esséniens et poussons la fouille : Séthiens, Caïnites, Naassènes... Rien. Tous ces textes chrétiens qui ne citent pas Jésus de Nazareth seront plus tard prudemment rejetés par les Pères de l'Église
Les chroniqueurs, rédacteurs, historiographes du temps ne citent jamais ce nom, il n'est signalé sur aucun registre, dans aucune gazette des faits divers et pourtant chaque agitateur, prophète, magicien, provocateur est signalé et surveillé ! Étrange... Comment un homme dont la renommée s'étendait jusqu'en Syrie, qui aurait ameuté les foules, arpenté le pays (restreint), prêché dans les synagogues, stupéfié les plus grands sages juifs, accompli de nombreux miracles devant des masses de milliers de personnes, chassé les démons, fustigé les grands prêtres du Temple; comment cet homme acclamé par le peuple à Jérusalem comme David sur son âne, et finissant en croix hué comme un malfaiteur aurait-il pu échapper à l'attention perspicace des romains et comment le judaïsme aurait-il pu l'ignorer ? Jésus de Nazareth n'apparaît nulle part dans les manuscrits de la Mer Morte dont les derniers ont été écrits en 68 après JC. Source www.bible.chez-alice.fr : Herschel Shanks "L'énigme des manuscrits de la Mer Morte"

Vers 160
St Justin écrit sa "Vie du Christ", il n'a jamais entendu parler des évangiles dont la rédaction, en cours, n'est pas achevée.

Portrait imaginaire de Justin Martyr, de André Thevet :

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Vers 160
Une amorce d'évangile inspiré de celui de qui raconte la mort du Christ mais non sa naissance permet à certains fidèles de considérer que Jésus n'était pas vraiment un homme. Pour contourner ce problème, Clément à Rome réécrit tous les textes existant pour les mettre en concordance : il rajoute quatre épîtres aux dix épîtres dites "de Paul". Puis Clément ajoute un récit de la conception, de la naissance et de l'enfance de Jésus qui prend ainsi une réalité historique pour mieux convertir les foules. Il écrit aussi des épîtres de Pierre. Mais malgré les efforts d'unification de l’Église de Rome, il circule au moins déjà environ soixante évangiles : il y a de nombreuses sectes et sous-sectes comme l'écrit Celse dans son "Discours vrai contre les chrétiens". Pour mettre de l'ordre, est écrit l'évangile de Mathieu qui est une synthèse des évangiles précédents mais dans l'esprit de la doctrine chrétienne romaine. Notons que les rédacteurs ne se souciaient pas d'historicité ou d'exactitude. Ils cherchaient à construire un outil efficace pour rassembler le plus possible de sectes sous leur bannière et pour pouvoir évangéliser le maximum de fidèles. Source www.bible.chez-alice.fr : "L'évangélion Marcionite" André Wautier.

IIIe siècle, contenant des fragments de l’Évangile selon Luc, peut-être dans sa version marcionite :

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Vers 165
Rédaction de l'évangile de Matthieu, écrit d'abord en araméen puis disparu et traduit en grec par un anonyme. Apparu dans sa première édition sous le nom de Lévi puis ensuite au IIIe siècle sous le nom de Matthieu apôtre (au moment où l'on rajoute le récit de la nativité), pour augmenter la crédibilité du récit. On complète l'histoire du Christ de Paul en s'inspirant du Maître de justice des Esséniens (mort en -65), du messie de Ménahem (mort en -4), de Jean de Gamala, d'Horus, de Mithra, de Krishna et d'un tas de légendes de l'époque pour lui donner un aspect historique et la faire correspondre, autant que possible, aux prophéties de l'ancien testament :
* Les auteurs font descendre Joseph de la lignée de David : au départ, Christ n'est fils de Dieu qu'à sa résurrection puis plus tard après son baptême et enfin dès sa naissance. La généalogie de Matthieu contredit totalement celle de Luc.
* Pour donner du poids à leur histoire, les auteurs font naître Christ d'une vierge comme avant lui Attis de Phrygie, Dyonisos/Bacchus, Horus/Osiris, Krishna, Mithra, Persée, Zarathoustra, Bouddha (dans la Lalita Vistara).
* Les auteurs continuent de plagier en faisant le "père" de Christ : Joseph (qui veut dire "constructeur") un charpentier comme avant lui Krishna et Horus.
* Ils récupèrent la prophétie de Michée " Et toi (Bethléem) Ephrata, le moindre des clans de Juda, c'est de toi que me naîtra celui qui doit régner sur Israël ". Autrefois à Bethléem, des païens célébraient la naissance du dieu des céréales Tammouz dans une grotte. Christ naît donc dans une grotte à Bethléem ce qui contredit Luc. Mais Matthieu fait ensuite déménager Christ à Nazareth pour respecter la prophétie et en faire un "nazaréen d'adoption".
* Les auteurs précisent que Christ est né au temps d'Hérode pour respecter la prophétie : "La venue du Messie sera vérifiée lorsque le sceptre de David aura été enlevé des mains d'un juif pour passer dans celles d'un étranger" Hérode est mort en -4, Christ est donc né au plus tard en -4 ce qui contredit Luc et la date officielle.
* Ils copient Mithra en citant les mages comme pour Bouddha, Horus/Osiris, Krishna, Mithra.
* Les auteurs décrivent l'étoile qui guide les mages pour répondre à la prophétie de Balaam : " Un astre issu de Jacob devient chef, un sceptre se lève issu d'Israël ". Une étoile comme avant lui, Horus, Bouddha, Krisna, Abraham, Auguste, Alexandre. Les noms donnés aux rois mages datent du Moyen-Âge.
* Ils font de l'or, de l'encens et de la myrrhe comme pour Bouddha et Krishna.
* Pour suivre la prophétie, "J'ai appelé mon fils de l'Égypte", les auteurs complètent avec un voyage en Égypte imaginaire qui n'est pas mentionné dans les autres évangiles.
* Ils récupèrent la légende du tyran Kamsa qui, en 1500 av JC avait persécuté Krishna et ordonné le meurtre de milliers d'enfants en bas âge et écrit que Hérode fait massacrer les enfants de moins de deux ans ( le massacre des innocents). Ce massacre n'a jamais eu lieu, personne, d'ailleurs n'en a entendu parler...
* Les auteurs ajoutent l'histoire de Jean le Baptiste (tiré directement d'Anup le baptiseur d'Horus) pour baptiser Christ. A ce moment de la rédaction, Christ n'était pas encore né "fils de dieu".
* Ils recopient ensuite les écrits Esséniens de Qumran 4Q525 (écrits vers -125) "Heureux les pauvres en esprits..."
* Comme Krishna, le Christ guérit les malades, il accomplit des miracles.
* Comme Horus/Osiris et Mithra il a 12 disciples.
* Comme Bouddha, il a nourri les masses avec un petit morceau de pain recopiée sur la légende de Bouddha qui guérit les malades, nourrit 500 personnes à partir d'un "petit panier de gâteaux".
* Comme Osiris/Horus il fait un sermon sur la montagne, * Christ prophétise la destruction du temple de Jérusalem (détruit en +70). Les prophéties a posteriori fonctionnent toujours !
* Les auteurs écrivent que Christ devient célèbre puisque sa renommée gagne la Syrie, les gens viennent l'entendre de loin. Qu'importe si aucun chroniqueur de l'époque n'en a entendu parler !
* Comme Dyonisos/Bacchus, Attis de Phrygie, Horus/Osiris, Krishna, Christ meurt sur la croix, entre deux voleurs, il est mis au tombeau trois jours puis il ressuscite.
* Lors du récit de la condamnation du Christ, les auteurs font un effort pathétique pour suivre les prophéties et rejeter la faute sur les juifs ce qui les conduit à écrire des énormités historiques : un tribunal non romain n'avait pas le pouvoir de condamner à mort. Le Sanhédrin ne pouvait pas siéger la nuit, la veille de Pâques et encore moins exécuter la sentence le lendemain jour de Shabat ! Lors des crucifixions, les romains attachaient par les bras le condamné à une poutre (patibulum) que l'on posait sur 2 pieux fourchus (crux) et le condamné, épuisé mourrait étouffé sous le poids de sa tête au bout de deux ou trois jours pas en quelques heures. La coutume de libérer un prisonnier à l'occasion de Pâques n'a jamais existé.

Les auteurs des évangiles manquent d'imagination : si l'on enlève au récit les emprunts à l'Ancien Testament, Krishna, Horus, Mithra, Bouddha et au Maître de justice, il ne reste à peu près rien de la rédaction de l'évangile de Matthieu ! Sources www.bible.chez-alice.fr : "Nouveau Testament, "Encyclopædia Universalis", "The Celestial Scriptures" "Keys to the suppressed Widom of the ancients" C.M. Hook p318, "Narrativity in Biblical and relative texts" L. Martin C.Scott p92, "Bouddhisme et Nouveau Testament" R. Stehly "An interpretation of Ancient Scriptures" Alvin Boyd Kuhn p12, "Jésus" Michel Gozard, "Judeo Christianisme Le Mythe Des Mythes?" Nas. E Boutammina

165
L'identité de l'Eucharistie chrétienne avec les rites antiques de manducation du dieu n'ayant évidemment échappé à personne, il s'éleva très tôt de vives critiques quant à l'institution de ce rite par Jésus. Justin de Naplouse puis Tertullien ont tous deux cru pouvoir répondre à ces critiques en prétendant que c'était le diable qui, volontairement, avait instillé préalablement de semblables rites dans les religions païennes afin de ridiculiser par avance la sainte Eucharistie. Un aveu évident que ces rites existaient antérieurement au christianisme. 

Vers 170
Rédaction de l'évangile dit de Marc
Nota : les auteurs font allusion à la défaite de Bar-Kocheba de 135 ce qui prouve que cet évangile est postérieur à cette date. L'évangile de Marc, pas mal trafiqué a été construit en trois couches : miracles, prières, paraboles.
La multiplication des pains est recopiée sur la légende de Bouddha qui guérit les malades, nourrit 500 personnes à partir d'un "petit panier de gâteaux". De même les disciples de Bouddha, ne trouvant pas de bateau pour traverser une rivière, sont entrés en transe méditative et ont marché sur les eaux. Source www.bible.chez-alice.fr : "Narrativity in Biblical and relative texts" L. Martin C.Scott p92, "Bouddhisme et Nouveau Testament" R. Stehly.

170
Celse (d'après Origène) écrit dans son "Discours vrai" que les chrétiens ont remanié le texte original de l'Evangile trois ou quatre fois ou plus encore et l'ont altéré pour pouvoir opposer des négations aux critiques. Denys de Corinthe et Irénée de Lyon condamnent le "trafic des textes" du Nouveau Testament. La "fraude pieuse" (expression qui deviendra célèbre) est en pleine expansion. Source www.bible.chez-alice.fr : "Jésus?" Michel Gozard

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Vers 175
Rédaction des Actes des apôtres.

180
Le nom de Jésus est ajouté à celui de Christ. Auparavant, il aurait été jugé ridicule de donner un nom propre à un personnage imaginaire. On choisit donc Joshua (Jésus) : "Celui qui sauve". Les chrétiens furent accusés de tromperie et d'escroquerie. Mais la répression chrétienne qui alla croissant au fil des siècles fit progressivement taire les opposants. Apparition de certains textes de Paul (mort depuis longtemps) comme la IIe épître à Timothée : un faux manifeste... A. Renan distingue quatre ou cinq finales dans "l'Épître aux romains" ce qui suppose autant de rallonges... Source www.bible.chez-alice.fr : "Jésus-Christ Mythe ou personnage historique" R. Peytrignet 

Vers 180
Rédaction (pas définitive) de l'évangile dit de Luc déclaré disciple de Pierre et de Paul qui reprend en partie l'histoire de Matthieu et déclare n'avoir pas vu ce qu'il raconte :
* Les auteurs font descendre Joseph de la ligné de David. La généalogie de Luc contredit totalement celle de Matthieu.
* A cause d'une erreur de traduction du mot hébreu "nazir" (le juste) qui devient nazaréen (habitant de Nazareth). Les auteurs font naître Krishna/Christ à Nazareth (qui n'existe pas encore).
* Ils ont une autre lecture de la prophétie (Hérode est à moitié juif) et font naître Christ sous Quirinius donc en +6. Cette date contredit l'évangile de Matthieu et la date officielle.
* Les auteurs font naître Christ d'une vierge comme, avant lui, le Soleil, Attis de Phrygie, Bouddha, Dyonisos, Horus, Krishna, Mithra, Persée, Gengis-kan, Foé....
* Ils font naître Christ pendant le recensement général ordonné par l'empereur Auguste. Il n'y a eu aucun recensement général ordonné par Auguste ! Un recensement pour impôts est ordonné en Judée par Quirinius en +6. Ce recensement ne nécessitait pas de déplacement sur son lieu de naissance.
* Ils rajoutent des détails mais ils font d'autres erreurs de dates : Jean-Baptiste prêche en " l'an quinze du principat de Tibère ", soit en 28, et que "Jésus avait environ trente ans lorsqu'il commença son ministère". Pourtant 28-6 =22 et non 30.
* Comme pour Bouddha et Horus/Osiris, Christ enseigne au temple à 12 ans.
* Les auteurs ne connaissent pas Nazareth qui n'existe pas mais ils donnent des détails : Nazareth est bâtie sur une montagne. Les croisés construiront la ville dans une vallée. Elle y est toujours !
* Ils récupèrent une vieille légende d'Horus/Osiris (dieu égyptien qui ressuscite El-Azar-us, d'entre les morts). Lazare habite à Béthanie avec Marie et sa sœur Marthe. Lazare malade meurt puis est ressuscité par Jésus. Dans cette histoire, les rédacteurs de la Bible ne se sont pas foulés : ils ont recopié une vieille légende égyptienne sans même prendre la peine de travestir les noms ! La légende égyptienne précise que Osiris doit voyager jusqu'à Béthanu (La maison du dieu Anu en égyptien; Anu est un nom d'origine sumérienne qui veut dire le premier des dieux) pour atteindre son père mort. Il y a aussi les deux sœurs Meri et Merti et leur frère nommé El-Azar-us. Précisons que Béthanie n'existait pas (encore) du temps de Jésus ! Bref, du plagiat pur et simple ! El-Azar-us devient Lazare, Bethanu devient Bethanie, Meri et Merti, Marie et Marthe ! Du travail d'amateur débutant !
* Les auteurs donnent d'autres détails concernant la mort de Christ : "Il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure.". Aucun observateur de l'époque ne l'a remarqué !
Les quelques éléments nouveaux de l'évangile de Luc sont ou en complète contradiction avec Matthieu ou bien des faux manifestes. Source www.bible.chez-alice.fr : "The Celestial Scriptures" "Keys to the suppressed Widom of the ancients" C.M. Hooks p318, Désillusions et mythes de la Bible, par Lloyd Graham, p. 338

Vers 180
Rédaction de l'évangile dit de Jean, (Papias n'en a pas entendu parler) sans doute à Alexandrie, en Égypte sous le règne d'Hadrien qui recopie plus ou moins les évangiles précédents. Il est amusant de noter que l'évangile "de Jean", ne parle pas de l'apôtre Jean... La rédaction "définitive" sera achevée vers le IVe siècle. Les corrections et les retouches seront nombreuses au fil des siècles. Le plus ancien manuscrit (très incomplet) qu'on en possède date du IVe siècle. Les auteurs font une compilation des légendes, des mythes et des religions connus à l'époque. Ils recopient de nombreux passages chez les Esséniens, en particulier "La Règle" qui date de 100 av. J.C. Le nom et le nombre des apôtres varient beaucoup d'un évangile à l'autre. Jean recopie la légende de Dyonisos qui transforme l'eau en vin, au début de chaque mois de janvier comme les noces de Cana et d'ailleurs, comme Osiris... 

Au départ, comme dans les écrits de Paul, Jésus-Christ est présenté comme un personnage mythique dont la réalité importe peu. Mais au fil des conversions, les auteurs donnent corps au récit et commencent par construire ce qui deviendra le plus grand mensonge de tous les temps : en s'inspirant du grand maître des Esséniens mort torturé en -65 et du messie de Ménahem. Le Maître galiléen (Jésus), tel que nous le présentent les écrits du Nouveau Testament, apparaît à bien des égards comme une étonnante réincarnation du Maître de Justice (prêtre juif, chef de la secte Essénienne : Élu et Messie de Dieu, rédempteur du monde, en butte à l'hostilité des prêtres, condamné et supplicié, il monta au ciel près de Dieu. Plus tard on rajoute des détails comme le traître Judas (recopié du traître Devadatta qui trahit Bouddha), la vierge Marie... (Jésus serait né d'une vierge comme, avant lui, Horus, Persée, Gengiskan, Foé...). Peu à peu, les évangélistes construisent une histoire d'un Christ "Homme" en ajoutant, au fur et à mesure, des récits mélangeant contexte historique et personnages fictifs. Au cours des premiers temps de l'évangélisation, les évangélistes se sont trouvés en concurrence avec d'autres religions où le messie était né d'une vierge, où l'on fêtait Noël, les Pâques, où une étoile signalait la naissance d'un illustre personnage... Les évangélistes ont dû, pour appuyer leur action, modifier les évangiles et faire des emprunts à gauche et à droite pour mieux convertir les masses. C'est encore ce qu'ils font aujourd'hui.
* Vierge Marie : son histoire a beaucoup évolué au fil des siècles et selon les auteurs... Elle apparaît une fois chez Luc, Matthieu n'en parle pas, Marc non plus et Paul n'en a jamais entendu parler... L'histoire de la Vierge Marie est fixée en 431 (St Célestin 1er). Le dogme de l'Immaculée Conception date de 1854 !
* Frères et sœurs de Jésus : dont l'existence et le nombre dépendent des auteurs. Ils ont été créés pour répondre à la prophétie : Gen XLIX-26 "Nazaréen entre ses frères"
* Baptême de Jésus fils de Dieu : le fils de Dieu étant le fils de Dieu, on voit mal pourquoi le baptiser (la fête du baptême du Christ a été supprimée au VIe siècle).
* Les apôtres dont les noms et le nombre varient selon les évangiles
* Soulèvement de Theudas (Act 5,36) qui aura lieu dix ans plus tard. - Les prophéties non réalisées (la fin des temps avant que cette génération ne passe..., trône de David, maison de Jacob) : Jésus promettait l'établissement du "royaume des cieux", la venue de cette ère de paix après épuration totale était imminente, il fallait l'attendre d'un instant à l'autre (Matth. X,7 ; Marc IX,1 ; Luc XXI, 25-33 etc...). L'événement ne s'est pas réalisé et le royaume des cieux n'est pas advenu ni du vivant de Jésus, ni celui de ses apôtres, 2000 ans plus tard, on attend toujours...
- Et les erreurs "scientifiques" (étoile de Bethléem, discours eschatologique) du Nouveau Testament. Notons au passage qu'aucun des évangiles ne parle de Paul. Pourtant, les évangiles, même en utilisant la chronologie chrétienne officielle, ont été écrits bien après les textes de Paul.

Fabriquer une réalité "historique" au mythique Jésus-Christ à partir des récits et légendes en vogue à l'époque s'avère un puissant instrument de conversion et de prise du pouvoir que l'Église n'aura de cesse de perfectionner au cours des siècles. (L'Immaculée Conception date de 1854...). Sources www.bible.chez-alice.fr : "Le Nouveau testament", "Encyclopædia Universalis", "L'Église des premiers temps" (J. Daniélou), Enrico Riboni, "L'origine et l'évolution de la religion" Albert Churchwald, "Contrefaçon dans le christianisme" Joseph Wheless, "Jésus contre Jésus" Gérard Mordillat et Jérôme Prieur. Luigi Cascoli "La fable de Christ". A. Dupont-Sommer "Aperçus préliminaires sur les manuscrits de la Mer Morte", Herschel Shanks "L'énigme des manuscrits de la Mer Morte", "Dossiers d'Archéologie" N°279-Dec 02 - Jan 03, "La vie de Jésus démystifiée" Michel Coquet.

200
Tertullien se rend dans la ville de Magdala d'où provenait, selon les Saintes Écritures, Marie de Magdala. Là, il enquêta au sujet de la célèbre pécheresse, mais il ne trouva pas la moindre trace de son existence. Marie-Madeleine est tout autant inconnue des Épîtres de Paul, des Actes des Apôtres, des Épîtres de Jude, de Jacques, de Pierre et, enfin, le célèbre Eusèbe de Césarée [265-340] n'en souffla mot dans son "Histoire Ecclésiastique". Source Robert Ambelain "Les lourds secrets du Golgotha".

Folio de l’Apologétique de Tertullien, Codex Balliolensis :

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240
Mani, né à Bagdad, prêche sa doctrine, on le dit né d'une vierge, auteur de guérisons et d'exorcismes. On l'appelle le Sauveur, le Seigneur. Il est emprisonné, battu à mort, écorché et décapité. Mais son influence : le manichéisme se répand. Le nom de la ville de Nazareth apparaît dans les évangiles : il est mentionné pour la première fois par Jules l'Africain d'après Eusèbe. Source www.bible.chez-alice.fr : "Jésus anatomie d'un mythe" Pascal Boistier.

Mani,  prophète persan,  son corps décapité est exposé aux portes de Gundeshapur, peinture miniature, Bagdad, 1307 - 1308, bibliothèque de l'Université d'Edimbourg :

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IIe au IVe siècle
Justin Martyr, Tertullien, Clément d'Alexandrie, Théophile d'Antioche, Origène et surtout Eusèbe de Césarée, faussaire génial et grand maître d'œuvre des consciences du monde chrétien, poursuivent le travail d'Irénée pour donner naissance au dogme qui se construit et choisir, parmi la multitude de textes, les plus véridiques ou authentiques, répondre aux interrogations et aux arguments des non chrétiens, combattre les "hérésies" (Marcionisme, Docétisme, Gnosticisme). C'est à cette époque que le clergé impose par la force ses vues obscurantistes et rétrogrades à une population à 98% analphabète. C'est Eusèbe de Césarée qui inventa, dans son Histoire ecclésiastique, la liste des prétendus premiers évêques de Rome qui seront plus tard considérés comme les premiers papes.

Eusèbe de Césarée :

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III siècle
Les titres qui figurent aujourd'hui en face des livrets : "Évangile selon Saint-Matthieu", etc.... apparaissent. L'utilisation d'un Messie mythique permet à la religion chrétienne de faire coïncider la date, le lieu de naissance, le père, la mère de JC avec les prophéties de l'Ancien Testament : le messie parfait. D'autre part, il est difficile de prouver que quelqu'un n'existe pas. Bref, le mouvement chrétienté s'étend encore... Source : Encyclopædia Universalis

III siècle
Rédaction du papyrus Chester Beatty qui contient les quatre évangiles et les actes (ce sont peut-être des contrefaçons).
Plus aucun théologien expert du Nouveau Testament ne défend aujourd'hui l'idée originelle stipulant que les auteurs des évangiles seraient des apôtres de Jésus (Matthieu, Jean... qui, s'ils ont existé, étaient morts depuis longtemps).

Le papyrus biblique Chester Beatty :

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III siècle
C'est l'époque des innombrables martyrs chrétiens persécutés par les romains. C'est du moins la version que voudrait nous faire avaler l'Église chrétienne qui, une fois de plus, refait l'histoire. La réalité est bien différente : les romains, soucieux de discipline et d'ordre, étaient très tolérants envers les religions et acceptaient de nombreuses religions sur leur territoire pourvu que l'ordre public fût respecté. Ainsi, de nombreuses histoires de martyrs chrétiens ne sont que des légendes plus ou moins habilement construites : la vierge Eulalie exécutée à Mérida (histoire composée au Xe siècle). Sainte Lucie à Syracuse dont le voile arrêta la lave de l'Etna. Sainte Agnès exposée nue dans un bordel mais dont la pudeur a été miraculeusement préservée. Origène dans "la réfutation de Celse" avoue qu'il y a eu bien peu de martyrs et qu'on peut facilement les compter. Dom Ruinart a donné beaucoup d'histoires suspectes de martyrs : Sainte Séphorose et ses sept enfants directement recopiée des sept Macchabées de la Bible. Un prêtre romain aurait fait une épitaphe en mauvais grec : ridicule ! Sainte Félicie et les sept enfants : encore plus ridicule que le précédent. Saint Polycarbe : une histoire racontée par Eusèbe de Césarée dit Eusèbe le menteur (l'inventeur des douze premiers papes qui n'ont jamais existé). Eusèbe parle des archanges : un mot qui n'existait pas encore à l'époque du supposé martyr. Saint Ptolémée : une histoire abracadabrante. Saint Symphorien d'Autun qui contredit ce que l'on sait de Marc-Aurèle. Sainte Félicité et Saint Perpétue martyres de Carthage : une légende apparue à Salzbourg, une échelle d'or, un dragon, un flacon d'eau miraculeux : plus proche des contes d'Andersen que de la réalité historique. Saint Théodote et des sept vierges : une longue histoire incroyable remplie de vierges, de miracles, de femmes nues. Saint Romain une histoire qui défie les lois de la médecine. Les onze mille vierges. La légion thébaine : six mille six cents chrétiens tous martyrisés (mais dont personne n'a jamais entendu parler). La plupart des histoires de martyrs de l'Église chrétienne sont presque toutes semblables, écrits puérils et ampoulés, les mêmes phrases ressortent, mêmes épithètes, mêmes exagérations qui montrent qu'ils ont été écrits de la même main. On parle aussi des martyrs de l'empereur Dioclétien très tolérant, dont la femme et les premiers officiers étaient chrétiens et qui fit bâtir des églises A force de vouloir à tout prix rendre les romains odieux, l'Église avec ses histoires de martyrs à dormir debout, s'est rendue ridicule ! Source www.bible.chez-alice.fr : "L'empire romain et le christianisme" André Pigagniol, "Jésus" Michel Gozard

312
L'empereur Constantin prend le pouvoir et, grâce à son âme damnée Eusèbe de Césarée "Le faussaire" (qui inventa les premiers papes : les douze premiers papes déclarés par l'Église sont des personnages imaginaires), donne à l'Église chrétienne de nouvelles structures. Puis, progressivement seul le culte du Dieu chrétien est autorisé : c'est le début de la persécution religieuse en Europe. Constantin réunit le concile de Nicée : apparaît la notion de génération divine : Jésus, fils de Dieu a été engendré dans le sein du père éternel et non pas créé. La vierge Marie n'existe pas. L'Église supprime la fête du baptême du Christ : le 6 janvier (récupéré du culte de l'anniversaire du dieu égyptien Aiôn) puisque "Jésus fut vrai Dieu et vrai homme dès sa naissance." Si Dieu et son Fils existent, on peut d'ailleurs s'interroger sur l'unicité de Dieu... mais la résurrection de Jésus, base de la foi chrétienne, implique et engendre cette incohérence que les chrétiens ont bien du mal à expliquer. Pâques est fixée un dimanche. Puis, après avoir fait assassiner son beau-frère Licinius, son neveu, son fils Crispus et sa femme Fausta (ébouillantée vive), Constantin s'engage à fond dans le christianisme (mais sans se convertir) : il fait détruire les œuvres païennes et hérétiques et finance la fabrication de nouveaux exemplaires de la Bible : il donne aux gardiens du dogme l'occasion de réviser et corriger les textes : c'est à ce moment-là que la rédaction du Nouveau Testament est "définitive". C'est aussi à ce moment-là que le faux de Flavius Josèphe, le seul témoignage non-chrétien de l'existence de Jésus de Nazareth, est (maladroitement) créé. La femme, relativement libre et émancipée sous l'empire romain verra progressivement son statut se transformer : l'Église considère (jusqu'à l'an 1000) la femme comme un déchet qui peut être battu, torturé, violé ou mis en esclavage. La femme n'a pas d'âme. Sources www.bible.chez-alice.fr : Encyclopædia Universalis, "La vie de Jésus démystifiée" Michel Coquet. 

312
Sous Constantin, l'Église décide d'utiliser le symbole de la croix emprunté aux égyptiens, à Mithra et à Tammouz. Hélène, la mère de l'empereur, réunit une commission de prêtres, ils ont une vision de l'emplacement du Golgotha qui se trouve, ça tombe bien, juste à l'emplacement d'un temple de Vénus. On détruit le temple et on trouve un tombeau taillé. Trois croix sont "découvertes" juste à côté : une sainte relique est née. L'Église se structure et se hiérarchise : le premier pape est mis en place ce qui est contraire d'ailleurs à la Bible : Matthieu 23-9 : "Et n'appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs, car un seul est votre Directeur, le Christ.". Source www.bible.chez-alice.fr : "La Bible Segond", "La vie de Jésus démystifiée" Michel Coquet.

313
L'empereur Constantin, par l’Édit de Milan, privilégie le christianisme par rapport à toutes les autres religions.

314
Rédaction des "Actes de Pilate" publiés sur ordre de Maximus Daja pour relater la crucifixion de Jésus : encore un faux. Puisque la mort du Christ est prouvée par les prophéties, des documents ont dû l'attester mais ont été détruits par Satan : on peut donc les refaire : c'est la fraude pieuse et c'est comme ça que l'histoire de Jésus de Nazareth s'est élaborée progressivement. Sources www.bible.chez-alice.fr : "Jésus en son temps" Daniel Rops, "Jésus-Christ, Mythe ou personnage historique" Roger Peytrignet.

Manuscrit des Actes de Pilate, Strasbourg :

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Début du IVe siècle
Rédaction à Edesse d'une correspondance entre le roi Agbar et Jésus : le roi entend parler des talents de guérisseur de Jésus : encore un faux (prudemment écarté par l’Église). Sources : www.bible.chez-alice.fr : Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique livre 1,13.

320
L'Église de Rome fait correspondre la date de naissance de Jésus-Christ avec la naissance de Mithra, dieu qui était célébré le 25 décembre au solstice d'hiver. L'Église avait d'abord choisi le 6 janvier, le 28 mars, le 19 avril et le 20 mai avant de fixer le 25 décembre. Source www.bible.chez-alice.fr : "Jésus anatomie d'un mythe" Pascal Boistier

325
L'Église adopte le nom de Jésus-Christ lors du Concile de Nicée et elle adopte la forme du dieu égyptien Sérapis barbu et chevelu. Le mot Satan vient de Seth ou Sat : principal ennemi d'Horus dans la mythologie égyptienne. On fête pour la première fois la naissance du Christ le 25 décembre pour "court-circuiter" les anciennes fêtes païennes de Noël : la renaissance du Soleil. Source www.bible.chez-alice.fr : Hotema

325 
L'empereur Constantin, dans son discours d'ouverture du Concile de Nicée, assimile le Christ au Soleil et les apôtres aux signes du zodiaque.

325
L'impératrice sainte Hélène, la mère de Constantin découvre, opportunément, le tombeau et le titulus (le petit panneau de bois accroché à la croix) de Jésus Christ ! Ces découvertes permettront d'appuyer la religion chrétienne comme la religion de l'empire voulue par Constantin. Constantin qui fait un sanctuaire :  le premier Saint-Sépulcre. C'est ce fameux Saint-sépulcre (construit au 4e siécle !) qui va mobiliser les corisés quelques siècles plus tard.Source www.bible.chez-alice.fr : séminaire "L'invention de Jésus" Michel Onfray.

335
L'empereur Constantin remet au pape Sylvestre 1er la "Donation de Constantin" qui établit l'autorité spirituelle et temporelle de la papauté. En fait, cette histoire a été inventée en 775, le document est un faux grossier dénoncé en 1440. Source www.bible.chez-alice.fr : "Encyclopædia Universalis"

Tête du colosse en bronze de Constantin, IVe siècle, Musée du capitole :

constantin.jpg


343
Constance II, le fils de Constantin, fait fermer les temples romains. Source www.bible.chez-alice.fr : "Jésus" Michel Gozard.

Solidus de Constance II, frappé à Antioche :

343ConstantiusII.jpg   

IVe siècle
St Jérôme se plaint de la falsification et du mélange des écritures. Un faussaire rédige un faux rapport de Pilate à Tibère mais il se trompe et met le nom de Claude à la place de Tibère. Source www.bible.chez-alice.fr : "L'Histoire de la ville de Vienne" M. Mermet

354
Le pape Libere fixe la date de la nativité au 25 décembre pour court-circuiter la date de la fête romaine du retour du soleil. Les othrodoxes ont choisi la nuit du 6 au 7 janvier.

362
L'empereur Julien constate la mainmise de l’Église chrétienne sur l'empire et décide de faire marche arrière : il fait rouvrir les temples et diminue le pouvoir des prêtres chrétiens. Il meurt (malheureusement) d'un accident de chasse à 32 ans... Julien a fait faire des recherches dans les archives de l'empire au sujet de la condamnation à la croix d'un certain Jésus en Palestine. Sans résultat. Les chrétiens viennent adorer, près de Sébaste en Samarie, le corps de Jésus Jusqu'à ce que l'empereur fasse ouvrir le tombeau et disperser les cendres. L’Église invente alors l'Ascension corporelle de Jésus vers le ciel. Source www.bible.chez-alice.fr : "La vie de Jésus démystifiée" Michel Coquet.

Pièce en bronze de Julien, 360 :

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367
L'évêque Athanase d'Alexandrie dresse la liste des titres destinés à former le Nouveau Testament parmi les soixante-dix (environ) évangiles existants comme : les Actes de Jean, les Actes de Pierre, les Actes de Paul, les Actes de Thomas, les Actes d'André, L’Évangile des douze apôtres, l'Evangile de Philippe, de Matthias, de Barthélémy, l'Évangile des Égyptiens, l'Évangile des Hébreux, l'Evangile des nazaréens, les Évangiles de l'enfance, l'Evangile secret de Marc, L'épître de Barnabé, l'Évangile des Ébionites, l'Evangile de perfection, l'Évangile de Pierre, de Saint Mathias, de Saint Epiphane, l'Evangile des nazaréens, l'Évangile de Thomas, Le Protévangile de Jacques, le Transitus Mariae, l'Histoire de Joseph le Charpentier, le Récit des enfances du seigneur, l'Évangile arabe de l'enfance, l'Évangile de Nicodème, les Actes de Pilate. Et beaucoup d'autres... sont rejetés. La liste est ratifiée par le concile d'Hippone en 393 puis Carthage en 397. Ainsi naquit le livre que nous connaissons aujourd'hui : fruit d'une sélection humaine qui, fut-elle excellente, ne saurait être parfaite. Sources www.bible.chez-alice.fr : "L'Énigme sacrée", Pygmalion, Encyclopædia Universalis, "Panthéisme" François Bouvier. NOTA : nous recommandons la lecture de "Le livre du coq" : récit de la Passion dans lequel un coq rôti est ressuscité par Jésus (qui l'avait fait cuire) puis le coq discute avec les apôtres : hilarant !

Icône d'Athanase d'Alexandrie :

367Athanasius_von_Alexandria.jpg

370
Paulin de Nole (Pontius Meropius Anicius 353-431) ne parle pas encore de la passion et de la crucifixion du christ qui ne sont peut-être pas encore écrites. Sources www.bible.chez-alice.fr : Halbwacs "La topographie légendaire des évangiles en Terre Sainte"

Vers 380
St Jérôme écrite une lettre au pape Damase pour se plaindre des erreurs et des falsifications dans les évangiles. Cette lettre remet directement en cause le caractère "inspiré" ou divin" des évangiles puisqu'un de ses meilleurs adeptes reconnaît qu'elles sont truffées d'erreurs et de falsifications. Le pape Damase le charge de réviser les textes et d'écrire la vulgate. Source www.bible.chez-alice.fr : BNF

380
Théodose Ier rend le christianisme obligatoire (écrit de Thessalonique) C'est une date importante. Contrairement à ce qu'affirme l’Église, la religion chrétienne, ce jour-là, n'est pas seulement devenue officielle. Elle est devenue obligatoire. Ceux qui refusaient de se soumettre étaient privés de leurs biens, de leurs droits et exilés. Le christianisme ne s'est pas lentement répandu pendant trois siècles grâce à l'infatigable énergie des descendants des apôtres. Il s'est répandu brutalement, au IVe siècle parce que l'empire romain l'a imposé. Source www.bible.chez-alice.fr : "Jésus" Michel Gozard.
Follis bronze
Théodose Ier, 393 :
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381
Concile de Constantinople : l'Esprit Saint est divin. C'est probablement pendant ce concile qu'on invente la croix chrétienne ainsi que la passion et la crucifixion. Mais pendant encore cinq siècles, Jésus sera représenté sur la croix en situation de triomphe, vêtu comme un roi, le regard brillant et visage serein. La représentation d'un Jésus supplicié sera beaucoup plus tardive.

385
Théophile est nommé patriarche d'Alexandrie. Avec le consentement tacite de l'empereur Théodose, il commence une violente campagne de destruction de tous les temples et sanctuaires non chrétiens en Égypte : à Alexandrie, les temples de Mythriade et Dyonisius puis en 391, la destruction du temple de Sérapis et de sa bibliothèque qui contenait beaucoup de preuves de filiation évidente de la nouvelle religion chrétienne avec les anciennes religions indiennes et égyptiennes. Sources www.bible.chez-alice.fr : "Encyclopædia Universalis", Enrico Riboni

386
Saint Jean Chrysotome écrit : "Que chacun s'attache à gagner son frère, fallut-il user de violence (...) N'épargner rien pour l'arracher des filets du démon". Saint Augustin : "C'est la charité qui impose de sauver les gens malgré eux, qui impose la chasse à l'hérésie et donc l'intolérance".

Jean Chrysostome, Mosaïque du IXe siècle, Sainte-Sophie :

386Johnchrysostom.jpg

392
Le patriarche Théophile fait détruire le temple de Dyonisos à Alexandrie : avec lui, 200 000 volumes partent en fumée ! En 394 les jeux d'Olympie (nos jeux olympiques actuels) sont supprimés par les chrétiens, il faudra attendre 1896 pour les revoir. Source www.bible.chez-alice.fr : "Jésus" Michel Gozard

397
Concile de Carthage : le Nouveau Testament prend sa forme actuelle (sauf l'Apocalypse).

Eglise de Saint-Ambroise - Paris 11e : peinture de Jules Leneveu: Saint Augustin réconciliant les catholiques et les Donatistes au Concile de Carthage, XIXe :

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401
Saint Augustin, après avoir considéré la religion chrétienne comme une religion d'incultes, s'être tourné vers le manichéisme puis finalement, après avoir été nommé évêque de Carthage, Docteur de l'Église, est considéré comme le plus grand penseur de l'Église antique. Pourtant il passera une bonne partie de sa vie à détruire temples et statues antiques. C'est Saint Augustin qui introduit l'idée du "péché originel" et a commencé sérieusement la chasse aux hérétiques. Source www.bible.chez-alice.fr : "Encyclopædia Universalis"

415
Hypathie, la dernière grande mathématicienne de l'école d'Alexandrie, par ailleurs fille de Théon d'Alexandrie, directeur de la bibliothèque, est mise en pièces et tuée par une foule de moines chrétiens inspirés par Cyrille, patriarche d'Alexandrie, que l'Église canonisera.

Portrait d'Hypatie d'Alexandrie, par Jules Maurice Gaspard, 1908 :

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Son assassinat marque un tournant : après sa mort, de nombreux chercheurs et philosophes quittent Alexandrie pour l'Inde et la Perse, et Alexandrie cesse d'être le grand centre de l'enseignement et de la science du monde antique. Désormais, la science régressera en Occident, et ne retrouvera un niveau comparable à celui de l'Alexandrie antique qu'à l'aube de la révolution industrielle. Les travaux de l'école d'Alexandrie concernant les mathématiques, la physique et l'astronomie seront préservés, en partie, par les Arabes, les Perses, les Indiens et aussi en Chine. La volonté des chrétiens de détruire les preuves que leur religion est basée, comme les autres, sur des mythes, plonge l'occident dans l'obscurantisme. Il ne commencera à en sortir que plus d'un millénaire plus tard.
A chaque période d'essor de la religion chrétienne, correspondra une régression de la condition de vie du peuple et réciproquement. Sources www.bible.chez-alice.fr : "Encyclopædia Universalis", Enrico Riboni

416
L'empereur Théodose II décrète que seuls les chrétiens peuvent combattre dans son armée : la trêve de Dieu. Source www.bible.chez-alice.fr : "Encyclopædia Universalis".

Italie vers 440 – prince de la famille de l'empereur byzantin Théodose II :

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Vers 420
Apparition des premières représentations du christ crucifié sur une "croix "en forme de T. Les romains, pour crucifier leurs ennemis, utilisaient deux barres verticales terminées par une fourche (crux) sur lesquelles était posée une barre horizontale (patibulum) à laquelle on liait les mains du condamné qui était debout, sur le sol. Lorsque, épuisé, le condamné fléchissait les genoux, la mort survenait au bout de deux ou trois jours par l'étouffement causé par le poids de la tête qui provoquait l'occlusion de la trachée. Les romains (ni personne d'autre d'ailleurs) n'ont jamais utilisé de croix semblables à la croix chrétienne pour leur supplice. Plus tard les romains ont utilisé parfois des croix grecques en X ou un pieu fourchu en Y ou même un simple pieu quand le bois manquait (le condamné était lié par les avant-bras). L’Église a commencé à représenter Jésus sur une croix en T au IVe siècle puis la croix a été allongée pour être mieux vu, on a ensuite rajouté un support pour les pieds puis les premières croix telles que nous les connaissons sont apparues au Ve siècle. Mais on retrouve des images de croix en T jusqu'au XVIe siècle. Source www.bible.chez-alice.fr : Frederik Tristan "Les premières images chrétiennes"

431
Concile d'Éphèse : il définit la doctrine de l'incarnation : Dieu s'est fait homme, il a pris corps dans la vierge Marie "Mère de Dieu" : finalement, Jésus n'est pas Dieu mais un homme... C'est la solution de Nestorius : le Fils de Dieu est venu en quelque sorte s'installer dans l'enfant naissant mais sans subir le processus de la génération. Marie est définie "Mère de Dieu", on lui découvre une tombe adéquate et on lui bâtit une Église. Le canon des textes chrétiens est définitif : les quatre évangiles canoniques sont considérés comme authentiques, les autres, les apocryphes sont détruits ou discrédités, l’Église chrétienne aura plus de 1500 ans pour faire le ménage... Source www.bible.chez-alice.fr : "Encyclopædia Universalis", "La vie de Jésus démystifiée" Michel Coquet, "L'évangélion marcionite" André Wautier.
Concile d’Éphèse de 431, mosaïque de Notre-Dame de Fourvière :
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Ve siècle
Apparition d'une correspondance entre Pilate et Hérode où ils regrettent tous les deux d'avoir condamné Jésus : un faux manifeste. Source www.bible.chez-alice.fr : "Jésus" Michel Gozard

435
Code théodosien qui légalise le totalitarisme chrétien : les païens perdent leurs droits civiques. Il est légal de détruire les temples païens. La lutte contre les hérésies est encouragée. Persécution des juifs. Confiscation des biens non chrétiens. Source www.bible.chez-alice.fr : Université populaire de Caen 2004, Michel Onfray.

Édition numérique du Code Théodosien de Jacques Godefroy :

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451
Concile d’Éphèse : les évêques se battent à coup de poings pour décider s'il y a, oui ou non, deux natures en Jésus-Christ. Sources www.bible.chez-alice.fr : "

450
Le pape Léon le Grand (440-461) s'adresse aux fidèles en ces termes (Sermon 22) : "Il y a des gens pour lesquels cette fête qui est nôtre serait honorée non pas tant en raison de la naissance du Christ que bien plutôt en raison du lever, comme ils disent, d'un soleil nouveau."

450
Les empereurs Théodose II en Orient, Valentinien III en Occident jettent les bases légales génératrices des mesures qui nous ont privés de la presque totalité des auteurs anciens. Une censure impitoyable exercée par les moines sur les manuscrits qui a duré presque mille ans. Les manuscrits, pour nous parvenir ont dû franchir une barrière juridique doublée d'une censure ecclésiastique. L'analyse des textes qui nous sont parvenus montre que la censure s'est exercée pour éliminer tout ce qui allait à l'encontre de l'orthodoxie post-constantinienne. Les textes ont été remaniés, interpolés ou expurgés. Les œuvres des historiens romains de l'époque, compromettantes, sont détruites comme celles de Aufidus Bassis, Cluvius Rufus, Fabius Rusticus, Porphyre, Sénèque le Rhéteur, Servilius Nonianus. Sources www.bible.chez-alice.fr : cercle Ernest Rénan, "La vie de Jésus démystifiée", Michel Coquet.

451
Concile de Chalcédoine : la théorie n'est toujours pas au point : le concile définit donc que le Christ est "vrai dieu et vrai homme et fils de Marie" : comme ça n'est toujours pas clair, on nommera plus tard ce problème "le mystère de la sainte Trinité" et on n'en parle plus. La croix et la passion du Christ sont "définitivement" fixées. Source www.bible.chez-alice.fr : "Encyclopædia Universalis"

VIe siècle
L'Église donne des noms aux rois mages (empruntés à Mithra) : Gaspard, Melchior et Balthazar que l'on fête à l'Épiphanie récupérée de la fête des Saturnales où l'on tirait au sort un roi-bouffon grâce à une fève placée dans un gâteau. Le moine Denys le Petit fait naître Jésus en l'an I de l'ère chrétienne d'après Luc qui affirme que JC a eu 30 ans "en l'an 15 du principat de Tibère" ce qui contredit Matthieu (Hérode) et Luc (Quirinius). Concernant la date de naissance de Jésus-Christ, elle est basée sur les prophéties qui annonçaient sa date de naissance : "Le sceptre ne sera pas ôté de Juda, ni le bâton de commandement d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne Shiloh (l'Envoyé ?), à qui tous les peuples obéiront " (Genèse, XLIX-10) : le Messie devait donc apparaître soit à la mort d'Hérode en -4, soit à l'arrivée du procurateur romain Quirinius en +6. Les rédacteurs des évangiles n'ont pas su se mettre d'accord et il subsiste aujourd'hui les deux dates contradictoires plus une troisième choisie par l'Église ce qui est gênant pour les adeptes d'un Jésus historique... Concernant le lieu de naissance, le "saint" ou "consacré" se dit "nazir" en hébreu qui a été mal traduit par "nazaréen" autrement dit habitant de Nazareth (qui n'existait pas en l'an 1). D'autre part les textes prophétiques annoncent " Et toi (Bethléem) Ephrata, le moindre des clans de Juda, c'est de toi que me naîtra celui qui doit régner sur Israël " (A Bethléem, des païens célébraient la naissance du dieu des céréales Tammuz (Adonis) dans une grotte). Là encore les deux versions contradictoires ont subsisté dans les évangiles. L'Église essaie de s'en sortir en affirmant que Marc n'écrit pas explicitement que Jésus est né à Nazareth mais la contradiction reste bien gênante. Sources www.bible.chez-alice.fr : "Encyclopædia Universalis", http://perso.wanadoo.fr/jocelyn.bezecourt/2512.html, "Jésus" Jacques Duquesne, Guy Fau, "Corpus Christi" Arte.

506
Concile d'Agde : il défend l'esclavage. Il faudra attendre le XVIe siècle pour que l'Église s'oppose à l'esclavage. Sources www.bible.chez-alice.fr : "Christianisme et esclavage", Olivier Grenouilleau.

527
L'empereur Justinien fonde le couvent de Sainte-Catherine dont la chapelle est supposée être construite à l'endroit précis où était le buisson ardent dans le Sinaï. Encore aujourd'hui, un moine arrose tous les jours le buisson en question.

Couvent de Sainte-Catherine :

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529
Fermeture de l'académie de Platon à Athènes. Le savoir antique, violemment critiqué par les Pères de l'Église tel Saint Augustin, disparaît des esprits. Un voile tombe sur les sciences. Source www.bible.chez-alice.fr : "Les nouveaux mondes du cosmos". Mayor / Frei.

532
L'empereur Justinien fait fermer l'école de philosophie d'Athènes, considérée comme le dernier bastion du paganisme. Désormais, l'obscurantisme et l'ignorance règnent en maîtres dans tout le bassin méditerranéen.

Justinien Ier, mosaïque de la basilique Saint-Vital de Ravenne, avant 547 :

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535
St Benoît fonde les bénédictins : il écrit sa règle qui va codifier les observances à la base du monachisme occidental. En 1950, on s'apercevra que St Benoît avait simplement fait une compilation d'un texte antérieur : "Regula Magistri".

VIe siècle
Date du codex Borgianus qui diffère des plus anciens manuscrits que nous possédons du Nouveau Testament : les codex Sinaïticus et les codex Vaticanus. Ce qui veut dire qu'au VIe siècle, on était encore en train de bricoler la bible...

Page 71 du Codex Borgianu : le dieu soleil Tonatiuh :

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à partir du VIe siècle
L’Église  réglemente la vie privée des  chrétiens : un couple doit rester chaste le dimanche, la veille de la messe, les mercredis et vendredis, avant les fêtes liturgiques, les carêmes avant Noël, Pâques et la Pentecôte. Il faut éviter tout rapport pendant les règles et pendant la grossesse. Quarante jours après la naissance et pendant la période d'allaitement... La malformation d'un nouveau-né était vue comme la manifestation de la colère de Dieu contre un péché de conception. Source www.bible.chez-alice.fr : "Être chrétien au Moyen Age" Jean Verdon.

550
Cosmas, un moine chrétien décrit l'univers : la Terre est en bas, seul point stable de l'Univers, elle a une forme parallélépipède comme le tabernacle de Moïse, au nord, une montagne autour de laquelle tourne le soleil d'où les saisons, les jours les nuits. Il a donc fallu seulement quatre siècles après Ptolémée pour qu'il ne reste plus rien dans le monde chrétien de l'héritage des anciens philosophes grecs.... Source www.bible.chez-alice.fr : "L'univers exploré" Jean-Claude Pecker.

570
Naissance supposée de Mahomet (Muhammad) (le loué fils de l'esclave d'Allah). L'existence de Mahomet n'est pas certaine, elle a été énormément romancée et le Coran a été profondément remanié au cours des siècles (comme le montrent les manuscrits du VIIe siècle découverts en 1972 dans la mosquée Jama'a al Kabir à Sanaa au Yémen). Mahomet n'a laissé aucune trace écrite ou archéologique de son passage. Il n'a jamais mené de guerre sainte. Le refus des musulmans de faire de l'histoire a permis l'émergence d'une caricature de Mahomet telle que la dépeignent les islamistes qui prêchent un retour à l'Islam pur qui n'a jamais existé ou qui croient vivre comme le prophète, un homme dont la vie est une succession de légendes ! Sources www.bible.chez-alice.fr : "Sciences et Avenir" janvier 2003, "Le Seigneur des tribus. L'Islam de Mahomet" Jacqueline Chabbi, professeur à l'université Paris-VIII-Saint-Denis, "Encyclopædia Universalis", "Le Monde" 7 septembre 2001, Liberation 15 février 2013

590
Grégoire I, dit Le Grand devient pape. Il invente la croisade. Outre la grammaire, il décourage ou interdit l'enseignement de la culture gréco-romaine en général, y compris les langues, la science, la philosophie et la mythologie. Maintenir le peuple dans l'ignorance permet de protéger les mensonges de l'Église.

Le pape Grégoire Ier. Enluminure du codex Bodmer :

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594
Lettre que le pape Grégoire Ier écrit le 12 juillet 594 : "Il faut se garder de détruire les temples des idoles ; il ne faut détruire que les idoles, puis faire de l'eau bénite, en arroser les temples, y construire des autels et y placer des reliques. Si ces temples sont bien bâtis, c'est une chose bonne et utile qu'ils passent du culte des démons au service du vrai Dieu ; car, tant que la nation verra subsister ses anciens lieux de dévotion, elle sera plus disposée à s'y rendre, par un penchant d'habitude, pour adorer le vrai Dieu.

VIIe siècle
L'Islam oblige les juifs à s'habiller en jaune et les chrétiens en bleus (dhimmi). Au 12e siècle, les chrétiens reprendront cette idée en demandant aux juifs de porter l'étoile jaune.

638
Les arabes reprennent Jérusalem aux byzantins. A noter que les références à la bible son nombreuses dans le coran. Jérusalem n'y est jamais mentionnée.

VIIe siècle
Fabrication du chemin de croix (Via Dolorosa) à Jérusalem. Source www.bible.chez-alice.fr : Arte thema Corpus Christi

680
Synode de Constantinople : l’Église décide de représenter Jésus par un jeune berger souriant et de le mettre sur une croix. A partir du XIIe siècle, l’Église le représentera sous la forme d'un homme agonisant dans les pires souffrances. Source www.bible.chez-alice.fr : "La vie de Jésus démystifiée" Michel Coquet.

Synode de Constantinople, Musée du Vatican :

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692
Le Calife Abd al-Malik fait construire à Jérusalem la Coupole du Rocher, le plus ancien monument islamique conservé au monde. D’architecture byzantine, le nouvel emblème de Jérusalem n’est pas une mosquée, mais vise d’abord à honorer la mémoire d’Abraham (ou Ibrahim), qui, selon le Coran, serait le bâtisseur de la Kaaba. La Coupole du Rocher est aussi une critique du christianisme, et en particulier du dogme de la Trinité. Abd al-Malik y fait inscrire : "Ô gens du Livre [NDLR : les chrétiens], ne soyez pas excessifs dans votre religion, et dites seulement la vérité sur Dieu. Le Messie, Jésus, fils de Marie, fut seulement un messager de Dieu, il fut la parole de Dieu confiée à Marie. Croyez ainsi en Dieu et en ses messagers et ne parlez pas de Trinité ; abstenez-vous de parler de cela, cela vaut mieux pour vous !". La grande mosquée au sud de la Coupole de Rocher, deuxième haut lieu musulman de Jérusalem, a sans doute été achevée par Al-Walid, fils d’Abd al-Malik. Détruite par deux tremblements de terre, elle sera reconstruite au XIe siècle par le calife fatimide Al-Zahir Source www.bible.chez-alice.fr : Lexpress

692
Concile de In Trullo : demande la vénération de la croix et que le Christ soit représenté sous son aspect humain glorifié. Source www.bible.chez-alice.fr : "Encyclopædia Universalis"

VII-XV siècle
Le "Moyen âge Chrétien". Profitant de la disparition des grandes bibliothèques romaines et de l'absence quasi-totale d'activité d'édition en Europe, l'Église obtient de fait un monopole sur l'ensemble de l'écrit et de l'information. Le peuple est laissé volontairement dans l'ignorance, on le décourage de lire la Bible au cas où il aurait accès à un exemplaire. Les révoltes des paysans dans l'empire germanique plus tard en 1524 dont les revendications s'inspirent de la Bible diffusée en grande série grâce à Gutenberg quelques années auparavant montreront que l'Église a raison. Dès le XIIIe siècle, l'inquisition interdira même formellement la possession de livres de l'Ancien Testament. Peu à peu, l'Église impose l'inquisition, le célibat des prêtres, le caractère obligatoire du mariage avant toute relation sexuelle.
C'est aussi à cette époque que se développe ce qui deviendra une tradition chrétienne : brûler vifs des gens. Environ 1 million de "sorcières" seront brûlées au cours du moyen-âge. Source www.bible.chez-alice.fr : Enrico Riboni

751
Rédaction de la "Donation de Constantin" : un document que l'empereur Constantin aurait remis en 335 au pape Sylvestre 1er et qui établit l'autorité spirituelle et temporelle de la papauté, la théocratie temporelle de l'Église : toutes les "îles" de la chrétienté appartiennent de droit au Saint-Siège. Un faux grossier qui sera dénoncé comme tel par L. Valla en 1440. Ce document affirme que le pape a une primauté de juridiction sur l'Église toute entière. Le pape s'appuie sur ce document pour revendiquer les territoires de Rome et de Ravenne. Les catholiques romains s'en serviront pour justifier la doctrine de la primauté du droit divin du pape et de l'infaillibilité de son magistère. Cette doctrine sera érigée en dogme lors du concile Vatican 1 en 1870. Source www.bible.chez-alice.fr : "Encyclopædia Universalis"

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754
Le pape Étienne II apporte à Pépin le Bref une lettre de saint Pierre "apportée du ciel" : la fraude pieuse fonctionne toujours !

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800
Les prêtres procèdent à la célébration du mariage.

804

L'empereur chrétien Charlemagne convertit nombre de Saxons, en leur proposant le choix suivant : se convertir au catholicisme ou avoir la tête coupée. Plusieurs dizaines de milliers de têtes tombent, avec la bénédiction de l'Église. Source www.bible.chez-alice.fr

855
Lors de la procession qui suivit l'élection du pape, on s'aperçut qu'il s'agissait d'une femme et qu'elle était enceinte ! La papesse Jeanne fut traînée hors de Rome et lapidée. L'histoire est douteuse mais elle est reconnue par le concile de Latran. Source www.bible.chez-alice.fr : "Encyclopædia Universalis".  Gérald Messadié - 4000 ans de mystifications historiques.

La papesse Jeanne, illustration du De mulieribus claris, vers 1500 :

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Suivant : de l'an 1000 à 1800

 

Chrétiens : vous croyez en Jésus Christ, Jésus de Nazareth ? Vous avez la foi ? Éprouvez-la !

Essayez, de temps en temps, quand vous lisez le Nouveau Testament, de vous dire, juste une fois, "Et si c'était un mythe ?"

Et "Fiat Lux", d'un seul coup, la lecture s'éclaircit...

http://www.bible.chez-alice

 

26/12/2023